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Organiser un chantier n’est pas qu’une question d’optimisation technique. En effet, c’est aussi diriger l’ensemble des moyens humains mobilisés pour l’exécution des travaux et optimiser le courant de ces derniers. En effet, une optimisation technique pointue n’aboutira à rien si cette dernière est heurtée par un « Workflow » chancelant.

La mise en place d’une stratégie efficace repose sur la maitrise des facteurs clefs du chantier. C’est ce que nous allons découvrir dans cet article.

Qui dirige le chantier ?

L’organigramme définit la position de chaque intervenant dans le chantier. Ce dernier est primordial pour encadrer les relations entre les acteurs : qui donne les ordres ? Qui est lié par un contrat avec qui ? Quelle est l’ampleur des tâches attribuées à chaque travailleur ?

On distingue deux formes de relations entre les acteurs. C’est ce que nous allons voir ci-dessous.

 

Jeune femme qui brief les équipes et organise le chantier
Organisation d’un gros chantier

 

Les relations tenues par le contrat

Elles se créent dans le cadre d’un projet détaillé dans le contrat qui lie les 2 parties. Ce dernier définit les missions de chacun. Ainsi, la relation est encadrée et formelle. C’est la forme de relation qui se tient entre une entreprise et son sous-traitant.

 

Les relations fonctionnelles

Par la nature des responsabilités d’un acteur, le rôle de donneur d’instructions lui revient intuitivement sans que ce dernier soit lié contractuellement à l’entreprise en question. C’est le cas par exemple du contrôleur technique du chantier.

Au sein de cette organisation, l’humain a tendance à prendre l’avantage. Souvent, le vécu partagé entre deux acteurs, les conflits d’intérêt ainsi que les ressentiments conduisent à un déchirement de certaines relations.

Les liens les moins formels sont généralement les plus exposés à la dégradation. Ces derniers impactent directement ou indirectement les relations contractuelles et peuvent faire obstacle au bon avancement du chantier, voire mener à son arrêt. C’est pourquoi, la mise en place d’une organisation clairvoyante et la formalisation de la relation entre les différents intervenants sont déterminantes pour le bon déroulement de l’opération.

 

Le circuit de VISA

Un visa peut se traduire par le fait de rendre officiel l’accord de la société mère sur les conditions d’exécution des tâches indiquées par la société qu’elle missionne. Par exemple, un bureau d’études attendra, la vérification de ses plans par le contrôleur du chantier et celle de l’architecte.

Le concept de circuit de VISA prend sens à partir du moment où la validation d’un document requiert la synergie de compétences de plusieurs parties. Le dimensionnement des ouvrages relèvera par exemple des compétences du contrôleur technique tandis que la veille à l’application du programme architectural relèvera de la responsabilité de l’architecte. Le visa ne pourra être attribué au bureau d’études qu’à l’issue de cette validation double.

Pendant la phase de la préparation du chantier, vous devez rendre formel le circuit de VISA en suscitant l’engagement de chaque partie sur une période de validation bien définie. Il est conseillé d’indiquer qu’un non-respect du délai convenu conduira à une validation par défaut des documents.

 

La gestion électronique de documents « GED »

Ce concept concerne la structure informatique qui a pour but l’optimisation de la gestion de documents techniques. Cette structure informatique facilite à la fois l’échange des plans entre les acteurs de l’opération, mais aussi le suivi de chantier et de la validation :

  • un historique bien tracé ;
  • la localisation dans le chantier ;
  • les lots concernés ;
  • les indications émises par les visas liés à chaque fichier se trouvant dans le système d’hébergement.

À l’étape de la préparation du chantier, vous aurez pour rôle la participation à la mise en place de cette plateforme. Cela en suggérant les nomenclatures pour chaque pièce et les limites d’accès des différentes parties.

Quant aux démarches administratives, elles sont certes indispensables, mais elles ne constituent pas pour autant un levier d’amélioration de la rentabilité de votre chantier. De plus, il n’existe pas de meilleure façon de faire ces formalités, il faut les faire c’est tout. Toutefois, elles peuvent bloquer votre chantier, c’est pourquoi il faut les effectuer correctement et dans les délais.